
Syntone est une web revue de critique de ce qui fait et ce que fait la radio d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Sur syntone.fr, on lit et entend quantité d’analyses, découvertes, interviews et sons qui traitent de la création radiophonique et des ondes sous toutes leurs coutures.
Les interviews se lisent, les sons s’écoutent, en illustration ou contrepoint. Point de radio filmée (ouf), mais un dossier sur la Radio numérique terrestre, un autre sur les fictions sonores pour la jeunesse, et d’autres encore… ainsi que des reportages au Japon, aux Etats-unis et ailleurs sur des émissions mythiques, des radios libres et même de la micro-radio.
Un panel de découvertes et d’analyses pour élargir nos écoutailles, et pas que, car Syntone examine l’écoute à l’aune de ce qui la constitue (la fabrique), mais aussi de ce qu’elle dénote, connote, et suscite. L’écran de l’ordinateur s’élargit, prolongé par une publication sur papier, les Carnets de Syntone, au contenu spécialement conçu pour l’occasion. Conçus aussi afin de financer son activité, car le site web de Syntone reste en accès libre, mais ses souscripteurs/soutiens reçoivent au courrier une parution trimestrielle et soignée. Les quatre premiers carnets, édités en 2015, déclinent le thème « fiction ». Chacun est illustré d’œuvres offertes par un artiste invité. J’ai eu le plaisir d’être invitée pour le quatrième opus de la série, le numéro « vrai/faux ».
Dans ce numéro, un feuilleton sur les faux-semblants radiophoniques nous apprend qu’Orson Welles n’était pas exactement responsable d’une vague de panique et qu’il ne fut pas le premier à utiliser les ondes pour un effet de réel sur de la fiction; un entretien passionnant autour du « documenteur » donne des envies de subversion douce par les ondes, un parcours dans les autoportraits sonores et une interview avec une bruiteuse remettent les effets de sons dans leur contexte de création collective.
En 2016 les carnets changent de forme, je suis bien contente d’avoir pu participer à cette première mouture, aussi artisanale que soignée, et d’avoir découvert l’agencement de mes dessins et les couleurs de la couverture de ce numéro, sérigraphiée par Syntone à l’atelier d’hécatombe, beau boulot.


A noter : les carnets se lisent avec la reliure en haut, ce qui est assez rare pour être souligné, et correspond assez à une volonté d’élargir l’écran (tout en gardant son sens de lecture de bas en haut).
Sur syntone.fr bien d’autres choses encore (dont, récemment, une intéressante interview de Jessica Abel)