En général je dessine les poissons quand ils sont morts ; le plus souvent depuis l’étal de la poissonnerie. Là, il y avait un poisson rouge dans le gîte loué à Angoulême, dans un grand vase où trempaient trois bambous. On l’avait remarqué au cours de la soirée, par un mouvement orange qui attire l’oeil, dans la cuisine. Au matin, bubulle nageait à la surface, ventre à l’air.
Il bougeait plutôt bien, mais semblait en proie à une sévère aérophagie. On a changé une partie de son eau. Le soir je l’ai dessiné dans sa position fétiche. Les propriétaires nous ont rassuré.e.s : il fait souvent ça.
On lui a tout de même remis un peu d’eau fraîche avant de partir.