Traits beaux des autres

Les traits, les beaux traits m’attirent.

L’autre jour, j’en ai acheté environ 8000. Des traits dessinés par Doune Tissot, qui les compte en les faisant (« Si l’on est distrait pendant le dessin et qu’il faut recompter, c’est l’enfer »), les entrelace et les trace avec application – ils ne se chevauchent jamais (« Il y a un moment de la journée pour ça. Souvent en fin d’après-midi, cela dépend de chacun. Vous dessinez aussi ? »).

Ses dessins de traits me parlent et m’en évoquent beaucoup d’autres.

Ceux de Robert Vigneau, mon tonton poète, me tombent dessus par hasard (de son blog, qu’il a fourni)


enlacés et toujours empreints de mythologies personnelles

Je pense aussi à Benoît Jacques, et je remets la main sur Le jardin du trait

Je me souviens du choc de cette lecture muette et liée par des coqs à l’âne graphiques. Découverte fortuite et marquante, dans une petite galerie du bas des lices à Rennes (en 2000? 2001?) qui exposait ses travaux et ses livres auto-édités.


Le jardin du trait est hélas épuisé, mais benoît jacques a fait bien d’autres beaux livres depuis.
Et celui-ci reste un des choyés de ma bibliothèque, avec ceux de Nylso.

Car bien sûr face à de beaux traits je pense à ceux de Nylso
encadré bien haut (je ne me lasse pas de cet horizon de hachures)

et suivi au quotidien
(en ce moment ses hachures vivent à cache cache avec ses animaux dialectiques)


et des hachures miniatures aux gigantesques arabesques de pinceau, il n’y a qu’un pas qui me mène chez Isabelle Rousseau

Tout cela est bien beau, c’est pour ça que je les cite (et donc ces citations graphiques ne sauraient être sous la même licence cc-by-nc-nd que mes dessins).

 

et je finis en savourant les traits qui s’inscrivent souvent dans les images filmées de Seamus Murphy qui signe 12 très(trop?) beaux courts-métrages pour l’album de PJ Harvey, Let england shake.

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