Hitch / Projet d’affiche pour un film

Je me remets à faire des affiches, je retombe sur ce projet de 2019, sur un très beau film, qui ne vieillit pas et continue d’être visible en festivals et autres lieux : Hitch, une histoire iranienne, de Chowra Makaremi.

C’est une histoire intime et politique, poignante aussi, celle de la réalisatrice qui part sur les traces de sa mère qu’elle a si peu connue, puisqu’elle est morte en prison, en Iran, dans les années 80, comme tant d’autres opposantes politiques.

Un film délicat et pourtant dur, qui tente de trouver les interstices de liberté dans un état totalitaire sans mettre en danger la famille restée en Iran – on comprend que même des années après, un tel témoignage n’est pas anodin.


Les projections de Hitch, une histoire iranienne sont annoncées sur les réseaux d’Alter ego productions, qui a produit le film et relaye ses diffusions en festivals et autres lieux. Il est aussi en VOD.


Chowra souhaitait un dessin pour l’affiche, on a fait des essais en fonction de ses références en la matière, pour s’orienter vers des aquarelles, puis finalement la prod a préféré une affiche plus classique avec une photo, celle d’une scène marquante que j’avais aussi retenue dans mes premières notes graphiques.


Donc un travail interrompu (rémunéré pour cette partie « recherches »), mais dont je garde quand même un bon souvenir, ne serait-ce pour la découverte du film dont des bribes me reviennent parfois comme en écho lorsque la situation politique, même en France et toutes proportions gardées, se montre oppressante. De ces films-vigies dont on se souvient.

ça, c’était comme une note graphique juste après le premier visionnage. Il faudrait que je fasse ça même pour des films vus pour le plaisir, c’est comme les notes fraîches après une bonne lecture, ça infuse mieux.

La croisière de l’art (souvenirs d’été)

D222 et soleil couchant

L’été dernier, sur l’invitation du Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine, j’ai rejoint un petit groupe de limougeaud·es qui partaient en excursion sur la journée, visiter des expos et faire de l’art dans la campagne limousine.

Ce n’était pas vraiment le moment, et pourtant si. Engagée pour garder une trace de tout cela, je me suis retrouvée à faire ma chronique de cet été-là, qui fut si particulier. Cela donne finalement lieu à un livre, qui s’appelle Ralentir dans les virages, qui fut présenté en avant-première au Centre Social Vital (au Vigenal, sans qui rien de tout cela ne serait arrivé). Le livre paraîtra officiellement le 1er octobre aux éditions FLBLB.

Petite présentation ici, en attendant de le retrouver en librairies : https://www.flblb.com/catalogue/ralentir-dans-les-virages/

Chronique du quotidien / journal breton en bichro

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La revue de l’écoute / les carnets de Syntone s’intéresse en finesse et en profondeur à la création radiophonique sous toutes ses formes. ça se lit comme une revue qui a les oreilles grands ouvertes sur le monde.

Les reportages d’Inès Léraud dans la série « Journal breton« , diffusés sur France Culture, sont un portrait intime et collectif de la campagne bretonne et de l’agriculture contemporaine, donc aussi de tous les tiraillements qui traversent les humains qui s’y démènent.

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Dans La revue de l’écoute, j’ai entamé une rubrique pour traduire en images mes impressions d’auditrice de radio. Dans le numéro 16 récemment paru, je la consacre au journal breton, récemment clos. La revue est toujours en bichro, j’aime bien les nuances du quotidien en deux couleurs. Un bel article de Marion Dumand présente ensuite cette enquête radiophonique incontournable d’après moi. Lisez ! écoutez !

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Poisson rouge tout retourné

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En général je dessine les poissons quand ils sont morts ; le plus souvent depuis l’étal de la poissonnerie. Là, il y avait un poisson rouge dans le gîte loué à Angoulême, dans un grand vase où trempaient trois bambous. On l’avait remarqué au cours de la soirée, par un mouvement orange qui attire l’oeil, dans la cuisine. Au matin, bubulle nageait à la surface, ventre à l’air.

Il bougeait plutôt bien, mais semblait en proie à une sévère aérophagie. On a changé une partie de son eau. Le soir je l’ai dessiné dans sa position fétiche. Les propriétaires nous ont rassuré.e.s  : il fait souvent ça.

On lui a tout de même remis un peu d’eau fraîche avant de partir.